Gréement : 1 mât ; grand-voile bermudienne ; 1 foc ; pas de bout-dehors ;
éventuellement spi au portant. Signes d'identification : un V et éventuellement un numéro.
Matériaux : contreplaqué ou polyester
Premier exemplaire : 1951 en France, chez Philippe Viannay (fondateur de l'école de voile des Glénans) ; plan de Jean-Jacques Herbulot.
Longueur hors-tout : 4,1 m
Longueur de la coque : 4,1 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 1,5 m
Tirant d'eau maximal : 0,3 / 0,9 m ; dérive sabre coulissante
Tirant d'air : m
Déplacement : 73 kg
Surface maxi de voilure : 10,5 m² ; spi de 9,5 m²) depuis 2009, une nouvelle grand-voile a été conçue, avec 2 lattes forcées à la partie supérieure.
Coque : à bouchains vifs et fond plat (version contreplaqué) ; à bouchains ronds (version plastique)
Avant : étrave peu inclinée
Arrière : tableau.
Superstructures : bateau
non ponté, cockpit
1 ou 2 équipiers.
Le Vaurien est un des bateaux qui sont à l'origine du démarrage de la plaisance en France à partir des années 1950,
notamment grâce à son utilisation par l'école de voile des Glénans,
puis par les nombreuses écoles de voiles associatives qui virent le jour
à cette époque. 3 ans après sa création, 400 exemplaires avaient été construits
Le nom de Vaurien était, celui du chien qu'avait eu Philippe Viannay, le fondateur de l'école des Glénans. Mais il fait sans doute aussi référence au faible prix de revient de ce petit bateau, à une poque où la plaisance était une activité de luxe. Il pouvait être acheté prêt à servir chantier de Meulan, chantier Constantini à la Trinité sur mer, etc), mais était également facile à construire en amateur : un bricoleur doué arrivait à le construire dans une seule planche de contreplaqué .
Cet aspect pratique ne nuisait pas à ses qualités nautiques et le vaurien s'est répandu sur tous les plans d'eau : étangs, rivières, lacs, plans d'eau maritimes calmes (il ne faut pas exagérer, un bateau non ponté de 4,1 m ne peut pas affronter une mer trop agitée). On estime que plus de 36 000 exemplaires ont été construits, La construction en polyester, s'ajoutant peu à peu à celle en contreplaqué (environ 2500 exemplaires, à partir de1965). Herbulot et Viannay n'imaginaient pas un tel succès lorsqu'ils ont construit le premier exemplaire dans leur garage !
Les premiers exemplaires étaient pratiquement impossibles à redresser mais l'ajout de caissons étanches remplis de mousse a résolu ce problème, rendant le bateau plus sûr. Il faut bien, cependant, accepter de temps en temps de "dessaler" (chavirer, parfois complétement à l'envers). Cela entraînait un exercice intéressant pour redresser le bateau.
Nombreux sont les plaisanciers et même les grands coureurs océaniques qui ont commencé leur apprentissage en mouillant leur fond de ciré ou de maillot de bain (selon la météo) dans le cockpit d'un vaurien.
Depuis le début des années 1980, les jeunes préfèrent la vitesse des planches à voile ou;, plus récemment, des kitesurf, à la placidité relative des vauriens. Mais de nombreux nostalgiques continuent à entretenir amoureusement leur frêle esquif, les décorant souvent de façon originale et participent aux rassemblements de voiliers traditionnels, n'hésitant pas à côtoyer les grandes unités ; et des régates de classe sont encore organisées.
Un vaurien peut facilement être propulsé à la godille, un sport qu'il a popularisé, mais qui semble tombé en désuétude chez une majorité de plaisanciers (il suffit de voir certains essayer de propulser leur annexe à coups de pagaie aléatoires et inélégants). On peut ajouter un petit moteur hors-bord au tableau pour rentrer un peu plus vite en cas de panne de vent. De toutes façons, l'autonomie est limitée (règlementation : ne pas s'éloigner à plus de 2 milles d'un abri ou d'un bateau accompagnateur).
Vaurien et Caravelle sont un peu les deux chevaux de la mer, mais il en reste sans doute beaucoup plus par rapport au nombre d'unités construites...